Pédagogue brésilien (1921-1997)
Dans les pays de langues ibériques et anglaises, il est l’un des penseurs les plus influents du monde intellectuel.
Connu pour son programme d’alphabétisation des adultes qui vivent en milieux défavorisés dans le but de lutter contre l’oppression. Sa méthode a été expérimentée dans différents pays, comme au Chili ou en Guinée-Bissau et elle a été reconnue par l’Unesco. Ainsi en 1986, il a reçu le prix de l’Unesco pour la paix.
Il est l’auteur de différents ouvrages dont Pédagogies des opprimés et L’éducation comme pratique de la liberté.
Selon Freire, il s’agit de « promouvoir chez le peuple, touché par une action éducative, une conscience claire de sa situation objective ». Il ne s’agit pas uniquement d’apprendre à lire et à écrire à l’école ; il est important d’apprendre à comprendre le monde dans lequel on vit.
Freire propose un modèle selon lequel les rapports enseignant-élève ne sont plus verticaux (pédagogie transmissive) : « le but de l’éducateur n’est plus seulement d’apprendre quelque chose à son interlocuteur mais de rechercher avec lui, les moyens de transformer le monde dans lequel ils vivent ».
L’enseignant est à l’image d’un guide qui accompagne l’élève à travailler son sens critique : Freire appelle à la construction d’une pédagogie critique. Une pédagogie qui permet de donner les outils nécessaires à chacun pour appréhender le monde le mieux possible et notamment faire découvrir que les rapports sociaux qui organisent le monde sont inégalitaires. Par cette prise de conscience, les opprimés détiennent les clés pour transformer le monde.
« Chacun d’entre nous est un processus et un projet et non un destin. Il est nécessaire que dans ma propre expérience sociale, dans ma propre pratique, je découvre les chemins pour faire mieux ce que je veux faire ».
*Portrait réalisé par Claire Roussel, présidente de l’association Imago.
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